Piège photo COOLIFE H881
Le matériel photo c’est bien, mais un piège photo c’est l’assurance de connaître la faune sauvage et leurs habitudes H24 dans un secteur donné. Voyons ce que vaut le piège photo COOLIFE H881, un piège à moins de 100€.
Caractéristiques techniques
Capteur | 8M Pixels (720p à 30ips) |
Résolution | Jusqu’à 21M pixels (upscale) 1080p à 15ips |
Ecran couleur | TFT-LCD 2,4" |
LEDs | 49 pcs 850nm IR Leds dont 46 LEDs rouges low glow |
Vitesse de déclenchement (annoncé) | 0,2s |
Distance de détection | ~20 mètres |
Norme étanchéité (annoncée) | IP67 |
Carte mémoire | Prise en charge Micro SD / SDHC jusqu'à 32 Go |
Angle de détection PIR (annoncé) | Jusqu’à 125° |
8 piles AA LR6 de 1,5V Durée de vie de la batterie jusqu'à 8 mois en mode veille |
|
Température de fonctionnement | De -20°C à +60°C |
Poids | 680gr |
Accessoires | Notice Sangles Support de fixation mural 1 câble AV 1 câble USB 1 carte microSD Netac de 32Go |
Le test
La finition est tout à fait correct pour un piège de ce tarif, le plastique utilisé est de bonne qualité.
La caméra utilise un capteur de 8M de pixels affichant une résolution native de 720p. L’upscale vous permet d’atteindre les 21M de pixels en 1080p à 15images par seconde. Notez que vous perdez de faite en qualité et que vos fichiers vidéos deviennent également plus lourd, remplissant votre carte mémoire d’autant plus rapidement.
Un micro est intégré vous permettant d’enregistrer le son sur vos vidéos. La caméra dispose d’un écran 2,4 pouces.
Chaque capteur possède un angle de détection supérieur à 40°. De nuit la détection fonctionne bien, il n’est pas rare que la caméra commence à filmer alors que l’animal est encore loin et/ou peu visible.
Par contre, lorsque l’animal arrive sur les côtés, il arrive que la caméra commence à filmer alors que celui-ci se trouve déjà au milieu du champ malgré l’utilisation des détecteurs de flanc. Ce qui me fait dire que la vitesse de déclenchement annoncée (0,2s) n’est pas vraiment réaliste.
De l’autre côté, la détection est plutôt efficace car le piège détecte des papillons de nuit en vol ou des micro-mammifères qui se déplacent rapidement à plusieurs mètres de distance.
De type no glow, la lumière émise par les LEDs en mode nuit est légèrement rougeâtre mais plutôt discrète et n’importune pas la faune.
L’éclairage est relativement puissant mais peu homogène, il se concentre principalement au milieu du piège. Une astuce utilisée par certaines : ajouter un film mat sur les LEDs permettrait d’adoucir et de répartir un peu mieux l’éclairage de la scène.
Sans être transcendante, les images fournies sont plutôt de bonne qualité et permettent d’identifier facilement qui est passé devant votre piège.
La caméra est livrée avec une carte micro SD de marque Netac pro. Jusqu’à aujourd’hui je n’ai jamais eu de problème avec ladite carte. Par contre, les 32Go se remplissent rapidement et oblige à relever le piège de façon quasi hebdomadaire. Pour information, j’ai testé avec des cartes de capacité supérieure mais l’appareil ne fonctionne pas.
L’autonomie de l’appareil est excellente. Personnellement, comme je n’utilise le piège que de façon périodique, 1 à 2 jeux de 8 piles me suffisent amplement pour faire toute une année.
Les accessoires fournis (câbles, support mural) sont plutôt de bonnes qualités.
Les menus (et la notice !) sont disponibles en français par défaut. Les menus intuitifs rendent la prise en main relativement simple.
La norme d’étanchéité annoncée est IP67, c’est-à-dire une étanchéité totale à la poussière et étanchéité à l’eau jusqu'à 1m pendant 30min. Cependant, il m’est déjà arrivé d’avoir un peu d’eau qui s’infiltre par le bas du piège après un passage pluvieux marqué ou lors de matinée avec de fortes rosées. Je ne sais pas si c’est dû à mon exemplaire ou si c’est le cas pour toutes les H881, mais cela n’impacte pas le bon fonctionnement de la caméra. Pour la poussière par contre, aucun soucis.
Conclusion
Les +
Excellente autonomie
Distance de détection
Très grand angle de détection
Tarif (généralement autour des 90€)
Livré avec une carte micro SD
Qualité d’image correct
Menus et notice en français
Accessoires de bonne qualité
Les -
Homogénéité de l'éclairage des LEDs lors des scènes de nuit
Vitesse de déclenchement qui n’est pas celle annoncée par le constructeur
Supporte uniquement les cartes SD de 32Go (ou moins)
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Choisir son téléobjectif
On se perd facilement dans la jungle des téléobjectifs. Voici trois tableaux récapitulatifs (non exhaustif) avec les points positifs et négatifs pour chaque produit afin de vous aider à y voir plus clair dans le choix de votre futur objectif.
Les Zooms entre 600€ et 2000€
Si vous cherchez un zoom pour débuter en photo animalière et/ou un télézoom au tarif abordable c'est ici que vous trouverez votre bonheur : peu onéreux, légers, stabilisés, qualitatifs (autant par le piqué que la construction) et proposant des plages focales importantes ; ils sauront satisfaire les amateurs de photographie animalière.
La plage focale extrême (400 à 600mm selon les modèles) vous permet de photographier en restant à distance de vos sujets et d'éviter ainsi de provoquer des dérangements (parfait lorsque vosu débutez la photo animalière). Par ailleurs, le zoom vous permet de soigner votre cadrage.
Les marques tiers (Sigma et Tamron) sont excellentes sur ce segment et vous font même bénéficier de garantie allant respectivement de 3 à 5 ans.
Notez que votre 600mm monté sur sur APSC Canon (crop factor 1.6) vous offrira un équivalent 960mm, attention au flou de bougé !
Objectifs | Les + | Les - | Notes |
Tamron 100-400mm f/5-6.3 Di VC USD | Léger (~1,1kg) Autofocus réactif Stabilisation efficace Conception tout temps Bon piqué Garantie Tamron 5 ans |
Objectif peu lumineux Collier de pieds non fourni Vignettage Manque d’homogénéité |
Équivalent 160-640mm lorsque monté sur APSC. |
Tamron SP 150-600mm f/5-6.3 Di VC USD G2 | Autofocus réactif Stabilisation efficace "Seulement" 2kg Conception tout temps Bon piqué Garantie Tamron 5 ans |
Présence d'aberrations chromatiques notables Objectif peu lumineux Piqué en retrait sur la plage focale extrême Manque d’homogénéité |
Remplace l'ancienne version G1
Équivalent 240-960mm lorsque monté sur APSC. |
Sigma 100-400mm f/5-6.3 DG OS HSM Contemporary | Autofocus réactif Stabilisation efficace Joints d'étanchéité Léger Peu onéreux (~800€) Bon piqué Garantie Sigma 3 ans |
Présence de distorsions Objectif peu lumineux Manque un collier de fixation (possibilité de l'acheter séparément) |
Compatible avec les téléconvertisseurs Sigma TC-1401 et TC-2001.
Équivalent 160-640mm lorsque monté sur APSC. |
Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Contemporary | Autofocus réactif Stabilisation efficace Joints d'étanchéité Relativement léger 600mm accessible financièrement (~1000€) Garantie Sigma 3 ans Bon piqué |
Piqué un peu en retrait sur la plage extrême Objectif peu lumineux Collier de fixation un peu court Pas entièrement tropicalisé Vignettage perceptible |
Le test de cet objectif est disponible sur mon site. Piqué un peu meilleur que l'équivalent Tamron. Compatible avec les téléconvertisseurs Sigma TC-1401 et TC-2001. Équivalent 240-960mm lorsque monté sur APSC. |
Sigma 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Sports | Autofocus réactif Stabilisation efficace Tropicalisé Construction tout métal Garantie Sigma 3 ans Très bon piqué |
Objectif peu lumineux Lourd (3kg) Vignettage perceptible Cher (2000€) |
Compatible avec les téléconvertisseurs Sigma TC-1401 et TC-2001.
Piqué un peu meilleur que le Contemporary. |
Nikon 200-500 mm f/5.6E Ed VR | Autofocus réactif Stabilisation efficace Tropicalisé Qualité de construction Relativement léger (~2,3kg) 500mm accessible financièrement (~1500€) |
Piqué un peu en retrait sur plein format Ouverture à (seulement) f/5.6 Plus cher que ces concurrents 150-600mm |
Équivalent 300-750mm lorsque monté sur APSC. |
Sony FE 200-600 mm f/5,6-6,3 G OS | Autofocus réactif Stabilisation efficace Tropicalisé Qualité de construction Encombrement constant Relativement léger (~2,1kg) |
Objectif peu lumineux Piqué en retrait sur les bords Cher (2000€) |
Les Zooms à 2000€ et plus
Les + | Les - | Notes | |
Canon EF 100-400 mm f/4,5-5,6 IS II USM | Autofocus réactif Stabilisation efficace Tropicalisé Qualité de construction Piqué homogène Supporte bien le TC x1.4 |
Légères distorsions Ouvertures limitées Un peu cher (2200€) face à la concurrence |
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Canon RF 100-500mm f/4,5-7,1 L IS USM | Autofocus réactif Stabilisation efficace Compact et léger Faible distance de MaP Très bon piqué Faible vignettage, peu d'aberrations chromatiques |
Ouvertures limitées Très cher (3100€) |
Si son piqué est haut de gamme, il reste peu intéressant en regard de la concurrence, de son tarif et des ouvertures proposées.
Compatible nativement avec les EOS R. |
Nikon 80-400mm f/4.5-5.6 G ED AF-S VR | Autofocus réactif Peu de vignettage et de distorsions Excellente qualité de construction Piqué homogène Qualité de construction |
Baisse légère de piqué passé 300mm Ouvertures limitées Tarif (~2300€) |
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Nikon 120-300mm f/2.8 FL Ed SR VR | Autofocus très réactif Stabilisation efficace Tropicalisé Qualité de construction Ouverture f/2.8 constante Excellent piqué Supporte bien les TC Encombrement constant |
Lourd Le prix (10 000€...) |
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Sigma 120-300mm f/2.8 DG OS HSM Sports | Autofocus très réactif Stabilisation efficace Tropicalisé Construction tout métal Ouverture f/2.8 constante Très bon piqué Supporte bien les TC Encombrement constant |
Léger manque de piqué et d'homogénéité à pleine ouverture Lourd Onéreux (mais bien moins que son pendant Nikon...) |
Compatible avec les téléconvertisseurs Sigma TC-1401 et TC-2001. |
Sigma 60-600mm f/4,5–6,3 AF S DG OS HSM Sports | Très grand plage focale (x10!) -> polyvalent Autofocus très réactif Stabilisation efficace Tropicalisé Qualité de construction (tout métal) Très bonne qualité d'image Encombrement constant |
Ouvertures limitées Lourd (2,7kg) Piqué moins bon sur les bords aux grands ouvertures Tarif (~1800€) |
Compatible avec les téléconvertisseurs Sigma TC-1401 et TC-2001. |
Les fixes entre 1500 et 4000€
Le 300mm f/4 (Canon et Nikon) est le couteau suisse par excellence : léger et peu encombrant, proposant un très bon piqué et un autofocus réactif, si vous décidez de passer sur une focale fixe c'est le point d'entrée idéal.
Monté sur APS-C il offre des équivalents de focales de 450mm (480mm chez Canon) pour une ouverture de f/4, de plus ils acceptent très bien les téléconvertisseurs x1.4.
Par ailleurs, sa très faible distance de Mise au Point en fait un compagnon idéal en proxiphotographie pour immortaliser les insectes craintifs (papillons/libellules) et/ou proposer des points de vues originaux. Le 300 f/4L IS USM Canon n'est plus fabriqué mais se trouve encore facilement en occasion.
Les + | Les - | Notes | |
Canon 300mm f/4L IS USM | Faible distance de MaP (1,5m), idéal pour la proxiphoto Stabilisé Léger (1,25kg) Peu encombrant Tarif Bon piqué |
Aberrations chromatiques Tarif en neuf |
Compatible avec un téléconvertisseur Canon 1,4x ou 2x. Produit arrêté. S'orienter sur de l'occasion. |
Canon 400mm EF f/5.6 L USM | Autofocus réactif Léger (1,25kg) Tarif |
Non stabilisé | Objectif plus très récent mais que l'on trouve encore en neuf. |
Nikkor 300mm f/4 AF-S E PF ED VR | Autofocus très réactif Stabilisation efficace Tropicalisé Faible distance de MaP Très léger (moins de 800gr) Peu encombrant |
Piqué en retrait et vignettage présent à pleine ouverture 1800€ quand même... |
Compatible avec un téléconvertisseur Nikon 1,4x, 1,7x ou 2x. |
Nikkor 500mm f/5.6E PF ED VR | Autofocus très réactif Stabilisation efficace Tropicalisé Compact et très léger (à peine 1,5kg) Qualité de construction |
4000€ | Compatible avec un téléconvertisseur Nikon 1,4x, 1,7x ou 2x. |
Les téléobjectifs fixes professionnels
Un mot sur les téléobjectifs professionnels. Ce sont les objectifs de tous les superlatifs : très grande ouverture (f/4 ou f/2.8), piqué impressionnant dès la pleine ouverture, bokeh très doux et progressif. La contre-partie c'est le tarif neuf qui va avec ; généralement le prix d'une petite citadine. L'autre point négatif, c'est le poids. S'il a été considérablement réduit ces dernières années avec les avancées technologiques optiques, ce sont tout de même des objectifs qui pèsent autour des 3kg.
Objectifs / Marques | Canon | Nikon | Sony | Sigma |
300 f/2.8 | Canon EF 300 f/2,8L IS II USM | Nikkor 300mm f/2,8G ED VR II | Sony 300 mm F2.8 G SSM II | Sigma 300mm f/2.8 Produit arrêté. S'orienter sur de l'occasion |
400 f/4 | Canon 400 mm f/4.0 DO IS USM | |||
400 f/2.8 | Canon EF 400mm f/2.8L IS III USM | Nikkor 400mm f/2.8E FL Ed VR | Sony FE 400mm f/2.8 GM OSS | |
500 f/4 | Canon EF 500mm f/4L IS II USM | Nikkor AF-S NIKKOR 500 mm f/4E FL Ed V | Sigma Téléobjectif 500 mm f/4,5 EX DG APO HSM
Sigma Objectif 500mm f/4 DG OS HSM Sports |
|
600 f/4 | Canon EF 600mm f/4L IS III USM | Nikkor 600 mm f/4E FL Ed VR | Sony FE 600mm f/4 GM OSS |
Note : Les tarifs indiqués sont pour du matériel neuf. Il est évident que vous trouverez pour moins cher si vous vous tournez vers de l'occasion.
Test terrain - Canon EF 16-35mm f/4L IS USM
Sorti en 2014, cet objectif Ultra Grand Angle de la gamme L pour plein format propose des caractéristiques techniques de haute volée mais qu'en est-il sur le terrain ? La réponse tout de suite avec ce test terrain du Canon EF 16-35mm f/4L IS USM...
Le tour du proprio
La première chose qu'on constate une fois l'objectif en main, c'est le haut niveau de finition ; ça respire la solidité avec une construction à base de métal et de matériaux synthétiques Made In Japan.
Sa formule optique est composée de 16 lentilles (en 3 groupes), dont 3 asphériques et de 2 verres UD (ultra faible dispersion).
Il dispose d'un traitement Spectra contre les reflets et de l'habituel traitement fluorite sur la lentille avant pour éviter traces d’eau et de poussière.
Les bagues de zoom et de mise au point sont souples et le caoutchouc qui les compose est agréable au touché.
Enfin, l'objectif étant annoncé comme tropicalisé, on retrouve un joint d'étanchéité au niveau de la monture.
L'objectif est livré avec un pare-soleil EW-82 pourvu d'un verrou de sécurité et une housse semi-rigide.
Son poids est annoncé à 615 grammes pour 11,28 cm de long. D'aucuns le trouvent un peu lourd, de mon côté ayant l'habitude de balader des téléobjectifs de plus de 3 kg, je le trouve relativement léger. Par ailleurs, son poids est extrêmement bien réparti.
Le moteur autofocus USM (Ultra Sonic Motor) est des plus efficaces, il accroche facilement dans un silence des plus agréables. La version f/4, contrairement à la version f/2.8, est équipée de la stabilisation offrant une compensation jusqu'à 4 IL. Si elle s'avère efficiente, me permettant de faire des photos à main levée à 1/5s, mon seul regret est le bruit généré par celle-ci.
Le diaphragme est composé de 9 lamelles, et offre des transitions entre les différents plans très plaisants. L'ouverture varie de f/4 à f/22 avec une distance minimale de mise au point de 28cm.
Dernier point, la lentille avant a le bon goût de ne pas être bombé. On peut donc facilement y monter toutes sortes de filtre de 77mm.
Hautement qualitatif
On ne va pas y aller par 4 chemins : le piqué est impressionnant. Dès la pleine ouverture c'est net et ça fourmille de détails même dans les angles. Fermer le diaphragme ne fait qu'augmenter encore le piqué et uniformiser la qualité sur toute l'image avec des bords et des angles quasiment aussi bon que le centre.
Comme d'habitude, on obtient le plein rendement entre f/8 et f/13.
La déformation est très bien contenue étant donnée la plage focale tout particulièrement à 16mm (distorsion en barillet modérée) et très faible sur la plage 20-35mm. Elle se corrige facilement en 2 clics sous Lightroom.
Le vignettage est surtout présent à pleine ouverture entre 16 et 18mm mais il s'efface au fur et à mesure que l'on ferme le diaphragme. À noter que l'ajout de filtre(s) ne le rend pas plus visible.
Quant aux aberrations chromatiques, là encore c'est très très bon : elles sont quasiment nulles. Il faut vraiment shooter dans des zones à très fort contraste pour voir un minuscule liséré se dessiner.
Et son crop à 100%...
L’utilisation d’un grand angle n’est pas chose aisée et requiert un peu de pratique pour en tirer toute la quintessence. En effet, les éléments de votre photo vont vous paraître plus éloignés qu'ils ne le sont en réalité.
Les proportions à 16mm peuvent dérouter, il est donc important de bien composer son image, notamment en incluant un premier plan pour donner de la perspective à votre cliché. On peut aussi jouer sur la très faible distance de mise au point pour créer une impression de perspective renforcée.
Le lens flare (aberration optique due à une diffusion parasite de la lumière à l'intérieur de l'objectif) que produit ce Canon est plutôt bien contrôlé.
Compatibilité
La monture EF permet de monter sans problème l'objectif sur un boitier APS-C. Vous obtiendrez alors un équivalent 26-58mm.
Par ailleurs, l'objectif se monte également sans difficulté avec la bague d'adaptation EF-R sur un boitier EOS R.
Le pas de vis de 77mm vous garantit l'utilisation de filtres circulaires que l'on peut même visser/dévisser avec le pare-soleil monté.
Alternative au Canon EF 16-35mm f/4L IS USM
Mentionnons d'abord son "concurrent" direct, le Canon EF-16-35 f/2.8L III USM où les différents tests, comme DxO, lui donnent un piqué encore supérieur. Son ouverture plus lumineuse vous offrira la possibilité de shooter dans des conditions de basse lumière. Une excellente option pour les photographes d'intérieurs ou d'astrophotographies.
En contre-partie, on perd la stabilisation présente sur la version f/4, le sac à dos s'alourdit de presque 200gr, le diamètre de la lentille passe à 82mm, le vignettage est un petit peu plus présent, un (relatif) manque d’homogénéité et le tarif s'envole : 2 fois celui de son petit frère !
Ensuite, vous avez aussi l'ancienne version à savoir le 16-35mm f/2.8L II moins onéreuse mais avec un piqué un poil en deçà de la version f/4 (particulièrement à 16mm), et toujours avec les mêmes "points négatifs" que version III notamment un manque d’homogénéité marqué dans les angles. À noter que le nombre de lamelles du diaphragme est de 7.
À vous de juger si pour votre utilisation la version 2.8 vaut la chandelle.
Un mot sur le vénérable Canon 17-40mm f/4L USM qui, s'il n'est pas aussi performant que les derniers UGA Canon, notamment dans sa gestion du vignettage et de la distorsion, offre des images de grande qualité surtout pour un tarif autour des 700€. On appréciera aussi son poids : à peine 500 grammes !
Enfin, Canon a récemment sorti le 15-35mm F2.8L IS USM compatible avec les EOS R. S'il est qualitatif offrant une excellente homogénéité dès la pleine ouverture, les tests notent un vignettage important, un poids est relativement élevé (840gr) avec un tarif affiché autour des 2500€...
Conclusion
Vous l'aurez compris ce 16-35mm f/4 IS USM Canon est un petit bijou. Pour les amoureux de la nature, des paysages ou de l'architecture, c'est un incroyable outil de travail et vous en aurez pour votre argent ! Pour les amoureux de l'astrophotographie ou de la photo de sport, la version f/2.8 III est une excellente option. Par ailleurs, pour ceux avec une bourse plus limitée et/ou qui souhaiteraient une plage focale un peu plus étendue, vous pouvez vous tourner sur l'ancien et mais toujours très efficace (et ultra-léger) 17-40mm f/4L USM !
Les +
Un piqué impressionnant
Un autofocus efficace
Une construction soignée
Excellente gestion des aberrations chromatiques et du vignettage
Objectif tropicalisé
Stabilisation efficace
Bonne gestion du flare/ghosts
Les -
Léger vignettage à pleine ouverture
Le moteur de la stabilisation qui n'est pas totalement silencieux
Le prix (mais on est sur la gamme L pro de chez Canon...)
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Très apprécié pour photographier des paysages et des bâtiments, les objectifs ultra grands angles trouvent toujours une place de choix dans le sac à dos des photographes. Mais que vaut cet UGA Tokina à grande ouverture constante f2.8 pour boitier APS-C ?
Un peu de technique...
En monture Canon EF-S, cet objectif pèse 550gr ce qui n’est pas léger mais l’ensemble est plutôt bien équilibré sur le fût. L’objectif n’aura pas tendance à pencher vers l’avant. La construction en métal ‘Made in Japan’ est soignée et respire la solidité. Il est compatible avec les montures Canon EF, Nikon F et Sony A. L’objectif est livré avec un pare-soleil.
Il offre une plage de 11 à 16mm, soit un équivalent 24x36 de 17-25mm.
La formule optique est composée de 13 éléments en 11 groupes et d’un diaphragme à 9 lamelles. Avantage indéniable, le nombre impair de lamelles aura pour but de doubler le nombre de branches d’un starburst (effet d’étoile créé par une source lumineuse comme le soleil). En conséquence, la lentille à 9 lamelles du Tokina PRO DX II créera donc un starburst à 18 branches.
Pour en finir avec la formule optique, notons la présence de 2 éléments asphériques (en verre moulé) qui permettent de limiter les distorsions et corrigent les aberrations sphériques.
L'ouverture maximale de ce Tokina PRO DX II est de f/22, et sa distance minimale de mise au point de 30cm. Ce qui permet des prises de vues et/ou des compositions pour le moins originale !
A noter que si ce Tokina ne bénéficie pas d’une construction tout temps, on notera tout de même la présence d’un joint d’étanchéité sur la monture.
Cet objectif n’est pas équipé de la stabilisation (est-ce bien utile avec une telle ouverture ?), mais inclus un moteur AF (baptisé SD-M ’Silent Drive-Module’) que vous pouvez débrayer en poussant la bague de mise au point d’avant en arrière.
L’autofocus est peu mou mais relativement silencieux et plutôt précis.
Les bagues en caoutchouc offrent une excellente préhension. Si la bague de zoom est un peu dure, la bague de MaP est, elle, particulièrement précise permettant d’affiner au mieux ses réglages.
Sur le terrain
Comme un grand nombre d’ultra grand angle, les bords de l’image (et principalement les angles) sont souvent mous et c’est particulièrement notable à pleine ouverture (f/2.8).
Évidemment, le Tokina PRO DX II n’échappe pas à cette règle. Mais en fermant le diaphragme, les bords vont progressivement rattraper le centre à f/5,6. Passé f/11, le piqué va doucement diminué, et la diffraction commencer à se faire sentir. En conclusion, comme c’est souvent le cas avec les objectifs, on obtient le meilleur piqué entre f/5.6 et f/11.
La distorsion est bien contenue. Les aberrations chromatiques sont visibles, particulièrement à 11mm et se font moins présent en atteignant 16mm. Attention aux franges violettes sur les éléments en contre-jour, qui sont, elles, bien présentes. On note un léger vignettage, mais qui est bien contrôlé et facilement corrigeable en post-traitement.
Point important en photographie de paysage, la lentille frontale, bien que légèrement bombé n’empêche pas le montage de filtres ND, polarisant, etc. de diamètre 77mm.
Penser à sa composition
L’utilisation d’un grand angle n’est pas chose aisée et requiert un peu de pratique pour en tirer toute la quintessence. En effet, les éléments de votre photo vont vous paraître plus éloignés qu'ils ne le sont en réalité. Les proportions à 11mm peuvent dérouter, il est donc important de bien composer son image particulièrement en incluant un premier plan pour donner de la perspective à votre cliché. On peut aussi jouer sur la très faible distance de mise au point pour créer une impression de perspective renforcée.
L’ouverture à f/2.8 permet de shooter en faible luminosité dans des lieux clos et, c'est là tout son intérêt, de nuit. Cela en fait une optique idéale pour les adeptes de l’astrophotographie. Cette grande ouverture permettra aussi de jouer sur les différents plans en détachant un point de votre image.
Reste le lens flare (aberration optique due à une diffusion parasite de la lumière à l'intérieur de l'objectif) parfois disgracieux que ce Tokina pourra produire, il faudra donc faire attention lors des situations ensoleillées à contrôler sa position face au soleil, et de ne pas oublier le pare-soleil !
Nota : Une nouvelle version de cet objectif est sortie en fin 2019 sous la dénomination Tokina 11-16mm f/2.8 ATX-i CF. Elle adopte un nouveau design, avec des bagues de zoom et de mise au point repensées. La construction face aux intempéries a été renforcée. Et si la formule optique reste inchangée, la lentille frontale bénéficie d’un nouveau traitement multicouche qui semble offrir un lens flare mieux maîtrisé.
Conclusion
Si on passe outre la petite perte de piquée aux grandes ouvertures dans les angles, et le lens flare parfois disgracieux. C’est objectif s’avérera comme un ultra grand angle idéal à l’excellent rapport qualité/prix pour ceux qui font du paysage, de l’architecture ou encore de l’astrophotographie sur APS-C.
Les +
Ouverture constante f/2.8
Tarif très abordable
Autofocus peu bruyant
Construction soignée
Qualité d'image globale (très bon piqué pour un UGA pour boitier demi-format)
Tarif (~400€)
Les –
Autofocus un peu mou
Le piqué sur les bords aux grandes ouvertures
Sensible au lens flare
Franges violettes (aberrations chromatiques) en contre-jour
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Le point technique
Le TAMRON SP 90 mm f/2.8 Macro Di VC USD (F004) est sorti en 2013. C’est un objectif résolument tourné vers la macro photographie avec un rapport de 1:1. Il est compatible plein format et APS-C (monture EF chez Canon, Nikon F et Sony A). Comme bien souvent chez les marques tiers, il est livré avec un pare-soleil.
La formule optique comporte 14 lentilles en 11 groupes avec un diaphragme à 9 lamelles pour un bokeh de haut vol. Son ouverture maximale de f/2.8 lui permet de détacher le sujet de son arrière-plan. Le diamètre de filtre est de 55mm.
Ergonomie, tarif et garantie
C’est un objectif bien équilibré et relativement léger puisqu’il affiche environ 550gr sur la balance pour 12cm de long (objectif à encombrement constant). Il est construit en polymère d'excellente qualité.
Sur le côté du fût vous trouvez 3 boutons, facilement accessibles, ils sont suffisants fermes pour qu'on ne les bouge pas par inadvertance :
- le premier pour la sélection de mise au point (AF - MF),
- le second qui servira de sélecteur de distance de MaP (0.3-0.5m, 0.5m-Infini et 0.3m-Infini)
- et le dernier pour activer/désactiver la stabilisation.
La bague de mise au point est douce et relativement large, de quoi faciliter le travail de MaP lors des mises au point manuelles. En parlant de MaP, la distance minimale de celle-ci est de 30cm.
L’objectif monté sur APS-C Canon donnera un équivalent de focale d’environ 145mm. De quoi réaliser des photos d’insectes sans avoir à s’approcher au risque de les faire fuir.
Disponible pour un tarif au alentour de 500€, c'est un des objectifs macro parmi les moins chers du marché comparativement aux modèles macro des autres marques comme Canon, Nikon, Sony ou Sigma qui approchent généralement le double de ce prix.
Pour finir, on précisera que les modèles Tamron possèdent une garantie de 5 ans. Pour cela l'objectif doit être impérativement enregistrer dans les 2 mois suivant l'achat sur le site de Tamron.
Nouvelle version 2016
Notez qu'une version plus récente de cet objectif est sorti en 2016 (référence F017) basé sur le nouveau design appelé Human Touch avec une amélioration de la stabilisation optique et de l'autofocus USD. Elle intègre aussi un nouveau traitement de surface pour la lentille avant, le support de la console Tap-In Tamron et des joints d’étanchéité ont été rajoutés pour parfaire la tropicalisation. Mais nous évoquerons dans cet article uniquement la version F004.
Dans le vif du sujet...
Comme bien souvent avec les objectifs macro digne de ce nom, le piqué est excellent dès la pleine ouverture. Il va rester très bon jusqu'à f/11, où les bords seront pratiquement aussi qualitatif que le centre. Passé ce seuil, la diffraction fera perdre en piqué jusqu'à l'ouverture maximale de f/32.
La stabilisation optique (désigné sous l'abréviation VC pour Vibration Compensation) est des plus efficaces puisqu'elle permet de réaliser des photos à main levée à des vitesses assez basses autour des 1/60s - 1/50s.
Le moteur AF USD (pour Ultrasonic Silent Drive) à ultrasons est annoncé ultrasilencieux. S'il n'est effectivement pas très bruyant, j'ai cependant eu entre les mains des objectifs qui étaient plus silencieux.
Il est à noter que l'autofocus patine pas mal. Comme on travail sur des profondeurs de champs relativement petites, l'AF a parfois du mal à accrocher sa cible. Celui-ci n'est d'ailleurs pas des plus rapides et aura souvent tendance à faire un aller-retour vers l'infini avant de faire sa mise au point. On pourra jouer sur la longueur de course via le sélecteur de plages de mise au point pour limiter celle-ci. Cela étant dit, on utilisera très peu, voire jamais, l'autofocus auto. Ce n'est donc pas un gros problème. Je ne sais pas comment se comporte la nouvelle version du moteur sur le modèle F017.
Vignettage, distorsions et autres joyeusetés...
Le vignettage est présent au grande ouverture (jusqu'à f/5,6) mais relativement léger. Il devient négligeable dans les ouvertures suivantes. On corrigera facilement ce détail lors du post traitement car son profil est disponible sous Lightroom/Photoshop (et sous d'autres logiciels de retouche).
Par ailleurs, les distorsions sont très bien gérées et difficilement visibles. La lentille LD (Low Dispersion) assure dans l'ensemble une très bonne correction des aberrations chromatiques, mais néanmoins celles-ci pourront néanmoins apparaître sous certaines conditions de prises de vues.
Enfin, le point crucial pour un objectif macro digne de ce nom : le bokeh. Il est très bien géré et c'est bien tout ce qu'on demande à un tel objectif : il est bien équilibré, et véritablement doux et agréable à l’œil. Le passage de la zone nette aux zones floues est certes marquée mais reste relativement harmonieux.
S'il excelle en macro-proxi photo, domaine où je m'en sers le plus, il est aussi très bon en portrait grâce à la faible profondeur de champs à pleine ouverture et son superbe bokeh.
Mais ce n'est pas tout, il s’avérera également très utile pour capturer les détails dans un paysage. Allié à son ouverture maximale de f2.8 il permettra d'être créatif ou de capturer en faible luminosité.
En résumé
Le Tamron SP 90mm Di VC USD qui, s'il n'est pas exempt de petits défauts, est un remarquable objectif pour qui voudra se pencher sur le monde fantastique de la macro/proxi-photographie. Pour un usage sur boitier plein format, on pourra cependant regretter le manque de longueur focale, particulièrement si l'on fait beaucoup de macro. En effet, cela nécessitera de s'approcher réellement très près des insectes au risque de les voir partir. Pour un capteur APS-C, le Tamron reste une excellente option car il permettra de bénéficier d'un objectif macro avec une focale de 140mm au rapport 1:1 à un tarif honnête. En ce qui concerne la proxi-photo, aussi bien en 24x36 que sur APS-C, c'est indéniablement un remarquable objectif qui permettra de capturer les animaux ou la flore tout en profitant d'un bokeh très bien maîtrisé, à la fois doux et agréable.
Quoi qu'il en soit, on tient là un must-have sur ce segment de macro/proxi photo.
Les +/-
+ Qualité optique : excellent dès la pleine ouverture
+ Bonne qualité de fabrication
+ Objectif tropicalisé
+ La distorsion et les aberrations chromatiques bien maîtrisées
+ Son tarif
+ Garantie de 5 ans
- Un peu de vignettage aux grandes ouvertures
- L'autofocus lent et qui pourra avoir tendance à patiner pour trouver sa cible
- Focale qui peut être un peu courte notamment sur plein format
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en monture Sony
Test terrain - Sigma 18-35mm f/1.8 DC HSM Art
A sa sortie en 2013, ce petit objectif a été une révolution et a beaucoup fait parler de lui. Un 18-35mm à ouverture constante f1.8, on ne le rencontre pas tous les jours !
Comme d’habitude chez Sigma, l’objectif est livré avec une petite housse en tissu et un pare-soleil est inclus !
La construction tout en métal offre un objectif soigné et robuste grâce à l’utilisation de matériaux de qualité. Le design est propre. Pas de doute, on est bien dans la gamme Art.
Si l’objectif fait son poids (800gr), l’ensemble est plutôt bien équilibré à condition de ne pas l’utiliser sur un boitier réflex entrée de gamme (100/200D, 1300D, etc.). Ici le poids aura tendance à faire pencher la balance vers l’avant.
La Qualité Art
La qualité du piqué est réellement excellente à toutes les focales, et ce même dès la pleine ouverture ce qui est assez incroyable. Déjà très homogène à f1.8, le piqué monte encore d'un cran en fermant un peu.
Par ailleurs cette très grande ouverture vous permettra non seulement de créer des effets de profondeur de champs saisissants. Mais également une utilisation en intérieur avec une faible luminosité (musée, architecture, etc.), comme en extérieur pour de la photo de nuit, astrophoto, etc.
Le bokeh est doux, et la transition entre les zones floues et nettes très bien gérée.
A ce niveau, on vient jouer dans la cour des objectifs de qualité professionnelle sans le moindre souci.
Parlons technique...
L’autofocus est rapide et efficace, tout en étant quasiment inaudible grâce au moteur HSM.
Cependant, la stabilisation est absente (un tel ajout était-il trop complexe à mettre en œuvre ?), mais finalement est-ce bien important sur un objectif aussi lumineux ?
Les aberrations chromatiques comme le vignettage sont pour ainsi dire pratiquement absent, il faudra vraiment les chercher ou mettre l’objectif en difficulté pour les voir apparaître (gros contre-jour, etc).
Quant à la distorsion, elle est très bien gérée compte tenu du range.
La distance minimale de mise au point de 28cm permettra sans le moindre problème la proxi-photographie. Alliée à la très grande ouverture, il ne restera plus qu’à faire parler votre créativité !
Le diamètre frontal de 72 mm acceptera aisément le montage de filtres de toutes sortes : polarisant, ND, UV, etc.
Enfin, si l’exemplaire que j’ai entre les mains ne semble pas en souffrir, de nombreuses personnes font l’expérience d’un problème de back/front focus récurrent. Ce 18-35 étant compatible avec le Dock USB Sigma, certains réussissent à pallier à ce problème après micro-réglages.
Pour ma part, et étant donné la très grande ouverture, il me semble important de ne pas utiliser de multiples collimateurs mais plutôt de préférer travailler avec un seul.
Notez que l’objectif peut être monté sur un boitier plein format, mais ne sera utilisable qu’entre 28 et 35mm au prix d’un fort vignettage.
Conclusion
En conclusion, Sigma nous gratifie là d’un des tous meilleurs objectifs APS-C existant à ce jour. Ce 18-35mm (soit 28-55mm en équivalent plein format) tient toutes ses promesses et sera très utile en reportage, portrait, photo de rue ou paysage. Vaut-il les 600€ qui vous permettront de l’acquérir ? La réponse est clairement OUI !
+ Le piqué sur tout le range et à toutes les ouvertures.
+ La très grande ouverture permettant des photos en très faible luminosité.
+ La construction excellente à tous les niveaux.
+ Excellente gestion de l’aberration chromatique et du vignettage.
+ Gestion du flare tout à fait correcte.
+ Compatible avec le Dock USB Sigma.
+ Garantie 3 ans (si achat en France).
+ Tarif
- Le poids.
- Pas tropicalisé.
- Gros problèmes de back/front focus sur certains exemplaires qui pourra nécessiter l’achat du Dock USB pour résoudre ces désagréments (ou pas).
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A une certaine époque les télézooms étaient le Graal pour bon nombres de photographes animaliers, ils se sont énormément démocratisés ces dernières années. A tel point que l’on voit tous les ans fleurir de nouveaux modèles. Après les 150-600 des constructeurs tiers, ceux-ci se sont récemment attaqués au 100-400mm.
C’est donc la version 150-600mm f/5-6.3 DG OS HSM Contemporary qui sera testée ici. Sigma n’est plus une marque à présenter, grâce à la qualité de leurs optiques présentes de leurs différentes gammes (Art/Contemporary/Sport).
Le tour du propriétaire
Comme à son habitude Sigma nous livre l’objectif dans une housse en tissu (livré avec une sangle que l’on pourra monter pour permettre de la transformer en un sac de transport) ainsi qu’un pare-soleil (de série !)
Les matériaux utilisés sont de bonnes factures, bien assemblé offrant une excellente qualité à l’ensemble. A noter que, comme toutes les optiques Sigma, il est 100% Made in Japan, fabriqué dans l'usine Sigma de Aizu-wakamatsu.
La formule optique est composée de 20 lentilles réparties en 14 groupes, avec un diaphragme à 9 lamelles.
Comme toujours s'agissant de Sigma, les bagues sont douces et relativement précises. Un petit regret cependant : la bague de MAP. Je la trouve trop étroite et sa tenue en main n’est pas toujours idéale, celle-ci étant placée très près du fût.
Un autre bémol, la poignée est très courte ce qui ne facilite pas toujours la prise en main. Malgré tout l’ensemble (objectif + pare-soleil) est bien équilibré.
La bête pèse lourd, elle affiche pas moins de 1,9kg sur la balance. C’est certes un poids conséquent, mais ce 150-600 reste tout à fait utilisable à main levée même si le travail au trépieds/monopode est plus agréable.
La version C n’est pas tropicalisée comme la version S, mais offre néanmoins un joint au niveau de la monture. La lentille frontale profite d'un traitement déperlant. Relevons que Sigma a eu la bonne idée d’intégrer un bouton de verrouillage de focale. Vous pourrez donc verrouiller votre focale aux valeurs pleines (150mm, 200mm, 300mm, etc.).
Autofocus et stabilisation
Sur le fût, une pléthore de boutons de réglage s’offre à vous : Divers modes de mises au point (Manuel, Autofocus ou Manual Override qui permet de reprendre la main sur la MAP), limiteurs de plage de mise au point, 2 modes de Stabilisation Optique (normal ou filé) et modes personnalisables (C1 & C2) permettant de customiser ses propres paramètres via le Dock USB Sigma.
La stabilisation optique (OS), parlons-en justement ! Elle est tout à fait efficace. Pour preuve, sur 4 photos toutes réalisées en début de soirée, le même jour à main levée, j’ai réussi à obtenir 2 photos nettes en descendant respectivement à 1/6s à 562mm et 1/13s à 600mm ! Étant donné le poids et la longueur de focale (600 x1.6 puisque monté sur APS-C) cela donne un résultat assez incroyable. Même s'il est certain que la stabilité du photographe y est pour beaucoup…
Comme sur le reste de la gamme Sigma qui en est équipée, la motorisation HSM donne toujours d’excellent résultat avec un niveau sonore relativement faible très appréciable (surtout en animalier). Le moteur AF étant commun au version S et C.
D’ailleurs, l’AF fait plutôt bien son travail, mais aura parfois tendance à patiner pour accrocher certains petits éléments (comme une branche) surtout si la luminosité ne joue pas en votre faveur.
En faible lumière, il ne faudra pas espérer faire des merveilles. Les ouvertures affichées ne permettant pas de miracles, il faudra alors soit monté en ISO au risque de dégrader l’image (particulièrement si vous travaillez avec un APS-C), soit toute la dextérité du photographe pour composer en utilisant ce qui est à sa disposition.
Piqué et qualité d'images
Bien entendu il ne faut pas s'attendre à avoir le piqué d'une focale fixe équivalente aux différentes focales. Néanmoins le piqué est tout à fait bon compte-tenu du range extrême proposé par cet objectif.
A pleine ouverture le résultat est tout à fait satisfaisant mais s’améliore et s’homogénéise dès lors que l’on ferme un peu surtout sur les focales les plus grandes.
Passé les 500mm, on perd cependant légèrement en piqué au fur et à mesure qu'on s'approche de la focale extrême des 600mm. Mais rien de rédhibitoire.
Bien sûr si on souhaite en tirer toute la quintessence, il ne faudra pas hésiter à fermer à f/8. Mais cela impliquera, soit de profiter d’une excellente exposition, soit d’avoir un boitier permettant de monter en ISO pour compenser la perte de vitesse.
Le vignettage et l’aberration chromatique sont présentes mais faible pour la seconde. Quant à la distorsion, elle est proche de zéro.
Le bokeh est quant à lui tout à fait correct compte tenu des ouvertures affichées. Évidemment il ne faudra pas s’attendre à obtenir un bokeh onctueux avec des transitions douces comme sur un objectif à (très) grande ouverture.
A noter qu’il est compatible avec les téléconvertisseurs TC-1401 ou TC-2001 mais je vous en déconseille fortement l’utilisation. Déjà parce que l'ajout de lentilles va dégrader la qualité finale de vos images. Mais aussi parce qu'il vous faudra posséder un boitier acceptant la MAP à f/8 pour espérer continuer à profiter de l’autofocus. Dans le cas contraire, il vous faudra gérer la MAP en manuel (et sur une telle longueur de focale, ce n’est pas de la tarte !). Préférez un crop !
Conclusion
Ce Sigma 150-600mm DG OS HSM Contemporary n’est certes pas exempt de défauts, mais en regard de son tarif, il offre d’excellentes prestations qui sauront satisfaire les plus exigeants des photographes animaliers. Pour celui qui voudrait s'essayer la photo animalière, cette optique est un bon point d'entrée qui donne accès au 600mm. Certes, il faudra faire quelques compromis en terme de luminosité, mais étant donné la gamme tarifaire et l’amplitude de la plage focale, on ne peut pas lui reprocher. Sinon, il faudra aller voir du côté des optiques fixes professionnelles...
Si vous êtes un aventurier globetrotteur, préférez la version Sport en construction métal, tropicalisée avec un collier de meilleur facture (mais inamovible).
+ Tarif : un super télézoom 150-600mm aux alentours des 1000€
+ Fabrication
+ Stabilisation optique
+ Qualité des images surtout en regard du range proposé
+ Compatible APS-C et plein format
+ Compatibilité avec le Dock USB Sigma permettant de gérer les profils Custom ou d'affiner les micro-réglages
- Ouverture f/5-6.3 permettant difficilement le travail en basse lumière. Il faudra savoir composer ou jouer sur les réglages (montée en ISO) pour compenser la perte de vitesse
- Collier de fixation un peu court à mon goût
- Pas entièrement tropicalisée contrairement à la version Sport (simple joint au niveau de la monture)
- Le poids, dans une certaine mesure. C’est un objectif lourd mais léger en regard de la version Sport (~3kg) ou de focales fixes à grande ouverture.
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